Quand un collaborateur libéral estime qu’il est « salarié »…
Un cabinet d’avocats met fin au contrat de collaboration libérale le liant à une avocate. Celle-ci réclame alors la requalification du contrat de collaboration libérale en contrat de travail. Pour le prouver, elle rappelle notamment le faible pourcentage de sa clientèle personnelle…
Avocat : contrat de collaboration libérale ou contrat de travail ?
Une avocate signe un contrat de collaboration libérale avec un cabinets d’avocats. 9 ans plus tard, le cabinet met fin à ce contrat, dans le respect du délai de préavis convenu.
L’avocate demande alors la requalification de son contrat de collaboration libérale en contrat de travail. Elle en veut notamment pour preuve que le chiffre d’affaires de sa clientèle personnelle a seulement représenté de 10 à 16 % de son activité globale, selon les années. Un pourcentage dérisoire, selon elle, qui confirme qu’elle n’a pu développer sa propre clientèle et qu’elle a dû travailler pour le compte des autres avocats du cabinet.
Mais, pour le cabinet d’avocats, ce pourcentage n’est pas négligeable, dès lors qu’il dépasse 10 % de son activité globale. D’autant que l’avocate a elle-même demandé et obtenu, durant le même temps, le statut de « senior manager », statut qui nécessite un investissement plus important dans le développement de la clientèle du cabinet.
Pour le juge, le pourcentage de chiffre d’affaires de la clientèle personnelle de l’avocate et son statut de « senior manager » ne justifient pas que le contrat de collaboration libérale soit requalifié en contrat de travail. La demande de l’avocate est donc rejetée.
Source : Arrêt de la Cour de cassation, 1ère chambre civile, du 19 juin 2019, n° 18-10015
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