Temps de travail : permanence = astreinte ?
Un salarié, employé en qualité d’agent de sécurité, réclame à son employeur la rémunération d’heures supplémentaires relatives à ses permanences de nuit. Ce que refuse l’employeur estimant que ces permanences ne constituent pas du temps de travail effectif. Qui a raison ?
Temps de travail effectif = impossibilité de vaquer à ses occupations personnelles
Un agent de sécurité réclame le paiement d’heures supplémentaires au titre de ses permanences de nuit. Ce que refuse son employeur, estimant que ces permanences ne constituent pas du temps de travail effectif.
A tort, selon le salarié qui rappelle qu’il occupait une chambre mise à disposition dans l’établissement dont il était chargé de la surveillance, afin d’intervenir immédiatement en cas de besoin, et qu’il effectuait des rondes régulières.
Et, d’après lui, le temps pendant lequel un travailleur est contraint d’être physiquement présent sur le lieu de travail ou dans des locaux imposés par l’employeur, afin de répondre à toute nécessité d’intervention, constitue nécessairement du temps de travail effectif, d’autant que ces circonstances restreignent par ailleurs sa faculté de vaquer librement à ses occupations personnelles.
Sauf que le fait que le salarié doive se tenir dans cette chambre privative ne l’empêche pas de vaquer à des occupations personnelles et les rondes, effectuées à sa seule initiative, étaient sans utilité démontrée et incombaient seulement au personnel présent durant la journée. Ces périodes ne constituent donc pas du temps de travail effectif.
Source : Arrêt de la Cour de Cassation, chambre sociale, du 1er juillet 2020, n° 18-21792
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